Une bonne respiration
Une bonne respiration
Une bonne respiration demande des qualités qui sont peu développées dans les sociétés occidentales : attention et concentration, relaxation, conscience interne, persévérance.
Votre système a pris certaines habitudes et réflexes de respiration.
Chaque fois que vous avez retenu une émotion, vous avez retenu votre respiration et vice versa. Vous bloquez la circulation d’énergie. Quand vous vous empêchez de pleurer ou de rire : vous retenez votre respiration, vous contractez le corps et refermez la gorge. C’est un mécanisme réflexe. Avec le breathwork on apprend au corps à faire différemment.
Une respiration abdominale : le diaphragme doit être engagé mais exagérer le mouvement de l’abdomen n’est pas naturel.
Avec une pause automatique : une pause après l’expiration est saine : permet un niveau de CO2 normal. La façon naturelle de respirer est la suivante : inspiration, expiration, pause. C’est comme un repos après le cycle, naturel et sain de pouvoir se reposer ici.
Si vous avez l’habitude de vous dépêcher vers la prochaine inspiration, vous produisez du stress dans votre corps. C’est-à-dire au corps que vous êtes en danger.
Nous avons 2 modèles de respiration : un qui est lié au système nerveux sympathique (SNS), aussi connu sous le nom de réponse « fight or flight » : il est utile pour courir et s’enfuir, se battre et un autre qu’on va appeler « centrée » qui est activé lorsque nous sommes au repos et détendu.
Parce que la plupart d’entre nous avons eu tant de traumas dans notre vie, notre respiration est restée bloquée en « fight or flight » et ne retrouve pas la fluidité et l’ampleur qui va avec la respiration détente ou naturelle ou « centrée ». Cette respiration nous met en état d’alerte (SNS) et nous conduit à voir encore plus de danger.
Il y a des milliers d’années lorsque le danger était une vraie menace, notre système pouvait se mettre en place de manière très rapide, mobilisant l’énergie et envoyant de l’adrénaline.
Aujourd’hui, bien sûr, cette réaction est disproportionnée par rapport au danger mais reste ce qu’il se passe dans notre corps. Après certaines situations traumatisantes, nous ne retournons pas à notre respiration régulière et de repos. Nous gardons ce mécanisme lié au SN Sympathique et nous restons dans cet état de stress alors que l’activité extérieure ne le nécessite pas. Quand cela se passe, quand nous respirons trop vite et de manière superficielle nous ne sommes pas détendus et ne nous sentons pas bien car cette respiration dérègle le ratio d’acidité / alcalinité du CO2 dans le corps. Le corps relâche trop de CO2, les symptômes sont que les muscles se tendent et sont douloureux. Cela pourrait amener aussi des maux de tête.
Lorsque nous ne respirons pas consciemment notre respiration passe sous le contrôle de notre inconscient, la part la plus primitive de notre cerveau qui s’occupe de notre survie. Ce qui est dans notre inconscient prend les rênes de notre respiration.
Une respiration courte (thoracique) amène du stress et le stress produit une respiration thoracique (courte).
Respiration thoracique partielle : l’attention se porte sur l’inspiration, elle est active, pleine et provoque une expansion de la cage thoracique. Par contre, l’expiration est négligée et ne réalise qu’un vidage partiel et passif, et les échanges sont réduits : il y a sous oxygénation. Ce manque d’oxygène est à la base des perturbations physiologiques et psychologiques.
Ce mécanisme, considéré pourtant comme normal, néglige le diaphragme : les muscles abdominaux et dorsaux, les muscles profonds sont peu sollicités.
Les exercices respiratoires doivent avoir pour un but de tonifier et fixer les muscles à leur vraie place anatomique.
La respiration thoracique est une forme d’infirmité respiratoire.
Les muscles profonds, s’ils ne sont pas développés par un travail respiratoire précis, ne permettent pas la respiration physiologique qui donne à l’expiration le rôle le plus important dans l’acte respiratoire. En pratiquant ce mode respiratoire, on donne toute notre attention sur le vidage de l’aire pulmonaire pendant l’expiration sans se préoccuper de l’inspiration qui se réalise automatiquement et en rapport direct avec l’ampleur du vidage provoqué par l’expir.